mardi 4 septembre 2012

TEXTE ENTIÈREMENT REPRIS ET MODIFIE EN JUILLET 2019.LA VERSION ORIGINALE N'APPARAIT PAS  ICI DANS CE BROUILLON.



 UN BROUILLON CAR J'AI  


PRODUIT PAS MAL DE BROUILLONS DANS



MA VIE D’ÉCRIVAIN EN PERPETUELLE



RÉBELLION CONTRE L'ORDRE DES MOTS 












                 
                             LES DIX NEUF SOLEILS
 
   MANUSCRIT PÉRIMÉ
   REPRODUCTION   NON AUTORISÉE





                                     
               LES ÉDITIONS VERTICALES





- Qu'est ce que l'éveil?.C'est connaître son esprit tel qu'il est. Le sûtra du grand lumineux.
PREFACE

J'ai écris ce petit texte lors d'un séjour que nous avons fait en famille sur l'île de Djerba en Août 2012.A u départ ce texte devait s'appeler sous le soleil de Djerba; mais en rentrant ,j'ai décidé de le modifier.Je trouvais ce titre trop convenu.D'ailleurs je n'avais pas une sensation de grande fierté en relisant ce petit texte,je le trouvais trop mesuré,pas assez délirant pas suffisamment poétique ,il me rappelait trop les souvenirs de voyage des touristes ordinaires.Touriste ordinaire,je l'étais également moi aussi, mais ce n'était une raison pour me résoudre à rester figé dans cette affreuse position.Ce texte qui n'a pas de grandes prétentions je l'ai écris à raison de deux à trois heures par jours dans l'espace temps de six jours,juste le temps que dura notre passage sur l'île touristique très convoitée de Djerba.Je crois que je ne pourrai l'apprécier ce texte qu'avec du recul . En rentrant sous l'éffet d'un coup de blues je l'avais trouvé plutôt mauvais .Mais ce n'est pas nouveau,j'ai toujours eu je m'en suis aperçu des attitudes contradictoires par rapport à mes écrits.Lorsque j'aurai perdu entièrement la mémoire ,je pourrai venir relire des traces de mon passé c'est ce que je pensais hier aveuglé par une sorte de refléxe égoiste . Il devait pourtant exister une raison plus subtile et plus secrète à son existence à ce texte ( à celui ci comme à tous les autres) .Il y avait à travers lui ( j'en prenait soudain conscience) une espèce d'intelligence supèrieure qui me montrait le chemin et qui me disait ce que devrait être ma vie,si j'envisageais un seul instant de la voir autrement .Cette intelligence me montrait des pans de ma vie pris sur le vif,uniquement pour me faire voir les vides de celle ci et les efforts que je devrais faire pour me rendre meilleur plus perfectible et moins bête que je n'étais présentement .C'est pourquoi en rentrant de ce séjour à Djerba,j'ai revu ce tapuscrit et mû par une sorte d'intuition, j'ai voulu lui donner une forme plus colorée ,mais aussi une forme métaphysiquement plus emportée ,j'ai changé les titres des chapitres,mais pas seulement,j'ai tenté de changer la vision que j'avais de mon séjour là bas; si je me mettais à penser d'une façon moins superficielle . Car ce n'était un seul soleil que j'avais aperçu à Djerba ,mais bien une multitude .C'est ce que j'avais ressenti dans ma quête désespéree de réalité mais sans m'en rende compte sur le moment.
En fait mon séjour à Djerba m'avait fait découvrir,que j'étais un être imparfait,un être obsédé par des choses insignifiantes,un être instable et fragile,un être possédé par la passion illusoire de la littérature,un être superficiel et inintéressant ,un être prisonnier de moi même et de mes manies.J'avais découvert là bas,que ma vie n'était pas aussi splendide qu'elle paraissait,que j'aurais pu si je m'étais appliqué à en faire venir une autre,devenir quelqu'un d'autre,comme un Saint ou un illuminé,une sorte de grand éveillé ou un sage ou simplement un être réalisé ; mais voilà,toute ma vie j'avais couru après moultes chimères,je ne pouvais m'en prendre qu'à moi si j'étais devenu un homme humain ordinaire incapable de m'élever au delà de la simple réalité,j'avais adoré des idôles et des livres au lieu d'adorer la profondeur du ciel,derrière laquelle il y avait une dimension cachée ;celle là même qui me manquait aujourd'hui pour annoblir ma vie .C'était ce que j'avais compris à l'issue de ce voyage.Je devais régénérer ma vie,celle que je vivais en ce moment ne pouvait plus me suffire ,j'avais besoin d'accéder à la vraie vie,à celle qui était dissimulée derrière les profondeurs du ciel ,c'était celle que j'avais déjà entrevu un jour à travers le feu divin de la kundalini , celle à laquelle j'aspirais depuis toujours sans avoir jamais osé l'affronter me jugeant incapable d'entreprendre le voyage qui menait jusqu'à elle.Mon vieux démon celui de ma quête d' absolu venait de me rattraper.



Evry 3 septembre 1012















DJERBA
Club Marmata Hotel Yasmina

Mercredi 22 Aoùt 2012.


PREMIER SOLEIL.
CELUI DE MES RËVES ET CAUCHEMARS.

CETTE NUIT J'AI FAIT UN CAUCHEMAR alors que j'étais à moitié éveillé couché dans le lit de la chambre blanche en forme de dôme dans laquelle nous venions juste d'aménager,avec devant un arbre aux jolies fleurs rouge dont j'ai oublié le nom,arbre qui siège au milieu d'une petite cour qu'une unique poutre bleu coupe sur la partie haute nous permettant d'apercevoir le ciel étoilé la nuit et imberbe le jour. Dans mon cauchemar alors que j'étais à demi éveille ,je me voyais délirer ,j'étais fou, je courais comme un damné dans les allées de ce vaste complexe de vacances post-moderne,à travers les coursives remplies de vendeurs de souvenirs,à travers les palmeraies artificielles,les clubs de golfe miniature,les piscines gonflées à bloc de vacanciers,à la peau monstrueuse ,brulée par les huiles de protection solaire,peaux cuirassées comme un cauchemar,par l'imbécilité standard de ces pélicans qui voulaient revenir parés couleur de merde ,pour frimer un fois rentrée auprès de leur amis, au retour de ce vaste périple à Djerba,camp de vacance Lambda pour touristes en mal de plages soleil et détente. .Je voyais se déployer dans ce vaste panoramique toutes mes obsessions et mes hantises refoulées. J'étais venu avec femme et enfant,mais j'étais seul dans ma tête,avec je ne sais pourquoi des bribes du roman de Kérouac, les visions de Cody qui ma parvenaient par instant .-TOUT VA BIEN; les yeux morts voient,ne sont pas aveugles. Partout l'émeute des roses. Ah!Je t'aime. Abstraction. Tu crois?Voie la pluie. Ça flotte .Ça tombe. Des nuages orageux dans le nord charivarique ,cieux obliques,tumultueux et pommelés,telle une gelée fondant dans l'immensité sauvage de l'infini sur le monde et le Kansas.-elles se mélangeaient à la partie d'un roman que je n'avais jamais lu mais dont on m'avait décrit les scènes,c'étaient celui d'un romancier dont on m'avait vanté les mérites ,ce romancier français à succès un certain Houelbec, avait bâti sa réputation sur la polémique la dénonciation et le scandale il avait écrit ce roman ,celui qui décrivait la vie ridicule des bourgeois modernes qui partaient en vacances .Pourtant son dernier livre que j'avais tenté d'absorber,me fiant à la réputation sulfureuse du premier ,m'était tombé des mains au bout du troisième chapitre;non pas que le roman fût mal écrit;non je l'avais abandonné,comme on abandonne une reproduction en fac similé de la réalité;imaginez un tableau de l'urinoir de Duchamps en gros plan et en papier glacé,cela était brutal et agaçant;on ne voyais plus rien d'autre que le blanc de l'urinoir. Il avait aussi écrit ce roman ,quelque chose de parfaitement indigeste,même si c'était bien écrit.



DEUXIEME SOLEIL
CELUI DE MES HANTISES LITTERAIRES.
EN REALITE MON REJET VISCERAL pour ce genre de chose venait uniquement du mépris inconscient que j'avais depuis longtemps pour la littérature abandonnée pour celle qui se construisait uniquement sous le rempart de la fiction,celle qui évitait le corps à corps avec la réalités intime de l'écrivain, je crois bien que je ne supportais plus les romans bien ficelé qui évitaient à tout prix la rencontre avec les noirceurs et les élancements de la vie réelle,même si elle en décrivaient les effets, je les ai presque toujours abandonnés en route ces romans de fiction qui ne me me montraient rien d'autre que l'espace artificiel des procédés littéraire. J'ai besoin toujours que se mêle à mes sensations les échos des choses réelles .Cela n'était probablement qu'un pur fantasme de règlement de compte auto-personnel, car je me doutais que derrière ce parti pris se cachait un nombre considérable de résolutions que je n'avais pas pris par moi même ,mais qui m'avaient été dictées par un fond profond d'inconscient plus subtil.


TROISIEME SOLEIL.
CELUI DE MA PEUR D'ECRIRE.
M'IMPORTAIS ASSEZ PEU D'AILLEURS que cela corresponde à une réalité,il était plus important pour moi de me trouver en accords avec moi même fut ce au prix de ma propre bêtise. C'est pourquoi,je continue d'écrire sous cette forme que vous lisez;qui n'a rien d'extraordinaire,sauf le fait qu'elle surgisse de moi,presque à l'improviste,et qu'elle s'organise presque sans que je l'ai voulu sous une forme intelligente et concerté. Comme quoi je dois en conclure que la littérature telle que je l'imagine spontanée et primitive,peut devenir créatrice à son tour , si l'auteur qui s'en empare sait projeter sur elle les moments de vérité que la langue lui à cédé. Dans mon cas pourtant,écrivain sans talent,j'organise avec une extrême difficulté,les moments de vérité que la langue ma donnée,car je suis de ceux qui ont toujours eut beaucoup de mal à exprimer leurs sentiments avec cette masse de détails que je doit organiser pour donner à ma langue la couleur que j'aimerais lui faire prendre;sculpter dans le marbre me serait presque aussi difficile ,(si j'avais à tenir une comparaison dans ma tête). C'est aussi pourquoi,j'aime la façon d'écrire de Kérouac qui va presque à l'encontre de la mienne,c'est parce que j'aimerais le rejoindre que j'ai acheté avant de partir ces visions de Cody. Mais je ne suis pas un copieur,je ne vais pas l'imiter; j'aimerais seulement m'en imprégner pour m'en inspirer.


QUATRIEME SOLEIL.
CELUI DE LA REVELATION QU'ICI AU FINAL NOUS NE SOMMES PAS SI MAL.
NOUS AVONS PASSE LA JOURNEE à visiter les divers espaces de ce camp de détente qui est beaucoup plus grand que je ne l'imaginais. Petit à petit nous avons fini par admettre qu'il n'était pas si mal que ce que la première impression nous avait laissé .Avec Iris nous pestions contre ce nouveau camp en le comparant à ceux que nous avions côtoyé en Crête et en Grèce . Lumière qui était avec nous, nous dit - Cétait déjà la même chose l'an passé en Grèce, au départ vous n'arrêtiez pas de tout dénigrer,en comparant ce camp à celui de la Crête , après quelques jours vous avez fini par admettre que ce n'était pas si mal!-Peut être que notre rejeton à déjà acquis plus de lucidité que nous ,pourtant j'étais sceptique tout à l'heure ,sur ses capacités à se souvenir c'est pourquoi je dit à Iris-Je crois que Lumière possède le don de la contradiction-.

CINQUIEME SOLEIL.
CELUI BANALEMENT ORDINAIRE DU PARADIS ICI BAS.
NOUS DEVIONS ALLER A UN RENDEZ VOUS dans le hall central de l'hôtel Yasmina pour écouter les conseils prodigués par les animateurs du Club; j'avais calculé une heure de moins sur le portable de Iris, pour arrivé à l'heure Tunisienne; malheureusement les services téléphonique d'orange avaient déjà mit l'heure de son portable à l'heure locale; nous sommes donc arrivé une heure après la réunion. Ce n'est pas d'une grande importance,nous avions déjà fait un tour de reconnaissance hier,et ce qu'il faut savoir pour un membre lambda du club de vacance marmara se ramène à peu de choses. Nous pouvons consommer gratuitement dans tous les bars ,les boissons affichées sauf certains cocktails,comme les sangrias qui amènent des frais supplémentaire, nous avons des bracelets électroniques pour les frais sup ;nous pouvons aller dans toutes les piscines,il y en a trois ou quatre plus un bain de boue. Nous ne pouvons pas aller dans les autres restaurants,nous en avons un pour nous situé en bord de mer. Il y a ici au moins trois grand espaces similaires au nôtre,ils sont tous rattaché au même camp,et nous pouvons nous promener dans leur étendue. Le camp est situé au nord de l'île de Djerba,à 6km de Midoum et 19klm de Houmt Souk,au cœur d'une zone touristique. Le complexe est implanté sur une des plus belles plage de l'île (selon la brochure) .L'aéroport se trouve à 30klm.


SIXIEME SOLEIL
CELUI DE MA SOIF D'ECRIRE
JE SUIS VENU ICI POUR ME DETENDRE ,mais j'ai aussi emporté un peu de travail et de la lecture. Comme travail, j'ai emporté sur une clés USB et sur un disque dur divers textes que je comptais corriger. Mais le travail le plus urgent ( ce n'est que relatif) concerne la correction de la table des matières du premier opuscule des Écrits. J'ai commencé par faire le copié collé de tous les inter-titre de tous les paragraphes. En fait cela ne servira peut être pas à grand chose ,sauf qu'à me donner une idée plus complète du contenu de ce premier tome des mémoires improvisées. Car je crois qu'il sera plus simple dans la Table des Matières de ne faire figurer que la place des chapitres



SEPTIEME SOLEIL
CELUI D'UN HOMME ARTISTE SCULPTEUR DE SERVIETTES QUI FAIT LE MENAGE DANS NOTRE CHAMBRE.
JE TAPE ASSEZ LABORIEUSELENT IL FAUT LE DIRE le compte rendu de mon séjour ici . Je le tape à la suite de ma chronique 2012, c'est ce que je fais en général à chaque fois que je m'éclipse de la banlieue parisienne pour prendre des vacances en famille. Nous avons ici de la chaleur des palmiers,des plats à volonté,mais pas forcément de très grande qualité car je suis difficile . Mon diabète pourtant ne me permet pas de faire excès, cela devrait me faciliter la chose. J'ai de temps en temps une douleur dans la jambe, je flippe à cause de ce sacré diabète mais c'est peut être simplement de l'arthrose, je ne sais pas.
L'homme artiste qui fait le ménage,à un chapeau de paille sur la tête, il est assez pressé , hier il nous confectionné un cygne avec une serviette une sorte de sculpture en tissu- Pour nous séduire à dit Iris-.A la montée dans le car à l'aéroport de Djerba le bagagiste avait une pièce de deux euros dans la main,il la montrait ostensiblement pour dire qu'il voulait un pourboire;je lui ai tendu un euros et une série de petites pièces de monnaie,des jaunes et des rouges;il ma rendu d'un air un peu méprisant les pièces rouges- Trop p'tites ces pièces là!-.Iris avait reçu à cause de ce geste une assez mauvaise impression de la Tunisie,il lui semblait que les gens ici nous pressaient trop,déjà le bagagiste de l'hôtel s'était empressé de nous prendre nos bagages en insistant , nous pensions qu'il voulait aussi à tout prix un pourboire ,mais finalement il s'était trompé de client ; finalement nous avons dût prendre nous même nos bagages et nous nous sommes contenté de le suivre .Iris qui lui avait donné sur mon conseil une pièce de deux euros,s'est mis à le regretter -il nous à trompé il a prît la pièce mais pas les bagages! Elle dit cela en riant,car Iris a toujours cette manière paradoxale d'être fâchée mais de sourire .Tout cela est de bonne guerre; depuis notre arrivée nous n'avons pas eu de nouvelles raisons de suspecter les autochtones de vouloir nous dépouiller. Il y a un vendeur d'excursions au noir qui est planté au bords de la plage il a bien insisté pour qu'on le suive ,mais,l'accompagnatrice de Marmara nous avait mis en garde dans le car,et nous l'avons laissé derrière nous.



HUITIEME SOLEIL
CELUI DE NOS DOUTES SUR LA VERACITE DES CHOSES.
LA FRANCAISE QUE NOUS AVONS RENCONTRE HIER nous a dit qu'ici les employés étaient payés à peine 250 euros par mois,ils travaillent souvent jusqu'à treize heures par jour. Elle nous à dit aussi que nous pouvions avoir accès au restaurant Herra qui se trouve un peu plus loin du nôtre, mais elle était mal renseignée, nous n'y avons pas accès avec nos bracelets bleus;elle disait que le propriétaire de cet espace était un Américain, mais elle ne savait pas que Marmara ne faisait que louer les espaces qu'il occupe. Cette française qui vient seule ici,est une habituée,elle repartait le lendemain;Iris s'arrange toujours pour faire des rencontres avec des gens seuls qui ont envie de parler,car les clubs sont remplis de familles et les familles vivent le plus souvent en osmose les personnes seules ne les intéressent pas .


NEUVIEME SOLEIL
CELUI DE KEROUAC
J'AI COMMENCE PAR LIRE LES VISIONS DE CODY DE KEROUAC. Je n'avais pas compris au départ que les têtes de paragraphes étaient tous conçus de la même manière. Ceux ci commencent par des lettres majuscules .J'avais déjà rencontré cela chez J.Roubaud dans le grand incendie de Londres, j'avais cru que c'était lui qui avait inventé cette manière de faire; mais je vois que Kérouac est passé avant lui. J'utilise ici la même technique, car je me suis aperçu qu'il était plus facile de lire des texte,en les fractionnant ainsi. Il y a ce passage extraordinaire .JE SUIS ALLE CHEZ HECTOR'S. Ou Kérouac se lance dans une description minutieuse de la fastueuse cafétéria de la première version de Cody à New York quand il est arrivé fin 1946 tout excité,avec sa première femme. L'impression générale est de mets éblouissants disposés sur le présentoir- ainsi les murs passent inaperçus- les glaces montant jusqu'au plafond,et les colonnes couvertes de miroirs donnent une étrange impression d'espace -lambris ponctués de patères et pans de murs rose décorés d'images de bas relief-Mais ah,ce présentoir!Aussi brillant que la rue dehors!
Je ne vais pas rameuter tout le passage,qui est écrit en donnant une gerbe de détails sur la décoration du lieu;cela me sidère que l'on puisse écrire d'une façon si détaillée. Je suppose que Kérouac,s'installait sur place avec un carnet pour prendre des notes sur les endroits qu'il parcourt,car je ne vois pas comment faire autrement pour parvenir à recueillir avec une telle précision des descriptions sur les espaces qu'il parcours. Il fait la même chose,dans les chapitres précédents avec LES TOILETTES POUR HOMME du métro aérien de la Troisième avenue; et plus avant PLUS LOIN AU CARREFOUR de la Neuvième rue,là ou il y a une agence d'emploi minable. A mon sens Kérouac devait se balader avec un carnet ou un magnétophone en train de décrire ce qu'il voyait,car la mémoire humaine (la mienne en tout cas)n'aurait pas la possibilité d'assimiler avec une telle précision une telle quantité de détails. A moins qu'il ait tout simplement pris une photo des lieux, car toutes les descriptions qu'il fait sont semblables et aussi minutieuses.


DIXIEME SOLEIL.
CELUI ARTIFICIEUX DE LA LITTERATURE.
J'AI ETE FRAPPE CHEZ PROUST PAR LA MEME PRECISION DES DETAILS .Dans les descriptions qu'il donne des lieux de son enfance,il y a une coloration véridique extraordinaire. Coloration qui est peut être trompeuse,car c'est sa mémoire qui lui restitue son passé et la mémoire est trompeuse. Ainsi comme le faisait remarquer la jeune guide conférencière qui nous faisait visiter la maison de sa tante à Combray, les heures passées sous la pluie par sa grand mère dans le jardin, ne sont peut être rien d'autre qu'une invention ou simplement une exagération car le jardin qu'il décrit paraît vaste sous sa plume,alors qu'il est minuscule dans la réalité;du reste la grand mère aurait probablement chopé une pneumonie à rester aussi longtemps sous la pluie. Ma surprise vient surtout des dialogues qui sont d'une telle précisions qu'on croirait qu'ils ont été transcrit au mot à mot par l'auteur. Après tant d'années comment se souvenir des paroles prononcées par les gens qui nous sont proche, ou même par des tiers personnes. Je sais que je suis d'une grande naïveté en raisonnant ainsi ,car bien entendu c'est le talent du narrateur de nous faire revivre des situations du passé, comme si elles étaient du présent. Mais autant cela ( l'existence des dialogues) ne me pose pas de problèmes lorsqu'il s'agit du cinéma ou nous savons que nous avons à faire à une fiction, autant dans le cas de l'écrivain,que ce soit Proust ou Miller pour lesquels j'ai des penchants ;autant cela m'interpelle, car je me demande de quelle façon ils ont pu conserver la mémoire de ces dialogues. La seule solution possible c'est qu'ils les aient reconstruit artificiellement,avec le même sentiment de vérité ou de spontanéité que si ils étaient vrais. Il y a donc plus de fiction que j'imagine dans les récit à connotation autobiographique,même lorsqu'ils sont présentés,comme des récits authentiques de la vie des auteurs.
ONZIEME SOLEIL.
CELUI DE L'AMOUR D'IRIS.
NOUS AVONS FAIT L'AMOUR CET APRES MIDI Iris et moi,dans la pièce blanche lumineuse Le lit avait gardé les traces de cette sculpture en forme de crocodile entourée de fleurs rouges avec une touche de vert une simple feuille détaché de l'arbre dans la cour pour figurer les yeux du crocodile,c'était l'artiste qui fait fonction d'homme de ménage qui avait réalisé cette œuvre comme par magie en l'espace de quelques instants il l'avait posée sur un drap blanc sur le lit dans mon dos alors que j'étais en train d'écrire sur mon portable face à la glace sur le minuscule bureau ,le seul et unique de cette pièce. Lucien était parti faire de la plongée, et nous en avions profité pour nous aimer- comme des jeunes mariés-.C'était le terme qu'avait utilisé Iris,car elle m'avait dit après qu'on ai fait l'amour ,- Lorsque j'ai vue la sculpture avec les fleurs magnifiques sur le drap blanc,j'ai pensé que l'homme l'avait réalisé pour nous,car c'est le genre de dessin qu'on réalise dans les chambres des jeunes gens qui se sont seulement mariés- Je lui ai dit :-Comment le sais tu?-Elle ma répondu - J'ai vu un reportage à la télévision sur ce sujet-.Le soir elle me montra la photo que lumière avait pris de nous sur la plage l'après midi,juste après que nous ayons fait l'amour.-Nous ressemblons n'est ce pas à un couple de jeune mariés,on nous donnerais à peine notre âge,nous faisons bien plus jeune. Regarde comme nos traits du visage et ceux de l'ensemble de notre corps ont rajeunis,notre peau est devenue très lumineuse ,c'est un signe de grande énergie.- Énergie!Iris rattache toujours les choses,à une perception issue de la culture chinoise qui est depuis toujours la sienne. Elle lit sur le visage des personnes si elles sont ou non en bonne santé,ou si elles sont ou non destinés à devenir riche. Un nez long épais ou rétrécit ,veut dire quelque chose,des oreilles larges petites ou allongées signifie autre chose , son système de perception physiognomonique hérité de la tradition chinoise du yin et du yang conserve pour elle toute sa vigueur ,il est inscrit dans sa mémoire;elle le tient de son enfance et même,sous la chine communiste ou elle à vécu la moitié de sa vie;il se transmettait à travers les gestes du quotidien malgré les tentatives de Mao pour l'éradiquer. Par exemple il est déconseillé de boire de l'eau froide immédiatement après avoir fait l'amour,car cela déséquilibre le système harmonique à base de tchi (énergie) ,de même prendre des viandes trop yang ,ou des fruits ou des légumes trop yin est déconseille à certains moment de la journée. Je suis parfois ses conseils,mais mon comportement anarchique au quotidien en matière de nourriture et d'une façon générale en matière de mœurs ne lui facilite pas la tâche.
Iris me rappelle doucement que je doit prendre garde pour ma santé ,elle surveille ma nourriture et mes façons de m'habiller,mais pas d'une façon systématique juste pour que j'ai bonne allure,et pour que je dégage de bonnes énergies. Depuis bientôt vingt cinq ans qu'elle vit en France,elle à presque définitivement apprivoisé le système à la française ,mais elle garde toujours au fond d'elle même des références que lui à légué la culture millénaire de la Chine. Je l'aime,et naturellement je l'admire d'autant avec ses qualités.

DOUZIEME SOLEIL.
CELUI DE DJERBA A LA PLAGE ET CELUI D'UNE JEUNE FEMME QUI S'ENNUIE.
NOUS SOMMES ALLE SUR LA PLAGE ,j'ai apprécié la chaleur voluptueuse de l'eau de mer à Djerba, l'accés à la mer par la partie sableuse est un régal, par contre si on échoue sur une bordure ou il y a des cailloux on gémit et on souffre. Les parasols sont en paille,ou plutôt j'imagine en feuille de palmier ce qui est plus logique ici. Il est difficile de se saisir des transats, (en pleine journée) car il y a une foule considérable de vacanciers à la peau brune qui étendent leur chairs brulée sur ceux ci; certains se lèvent le matin de bonne heure pour venir placer leur serviette ,qui indique leur emplacement. Nous sommes allé à la plage vers dix sept heure,à cette heure il y a encore beaucoup de monde,mais les habitués commencent par dégager . J'avais emporté Kérouac, avec moi,mais je n'ai pas eut le courage de lire. Je me suis demandé si j'allais me livrer à l'exercice de la photographie,mais j'avais eu trop de conflits avec les indigènes les années précédentes aussi bien en France à Cabours qu'aux états Unis à San Diego ,prendre des photo sur une plage en dehors du champs de vision autorisé par les cadrages de famille provoque des malentendus qui peuvent être désastreux,même dans le cas d'un cadrage de photos familial, j'avais eut sur le dos sur une plage de San Diego un gros cul américain ;une femme énorme qui est venu me reprocher d'avoir pris ses enfants en photos et voulait me les faire effacer ;mais je ne prenais que ma famille en photo. Ses enfants ne m'intéressait pas le moins du monde, j'aurais pu à la rigueur prendre à la dérobé des corps splendides de jeunes femmes qui dessinaient sur l'horizon des formes mystiques,mais il y en avait peu, et d'ailleurs prendre des photos sur une plage américaine surveillée par des flics maître nageurs installés sur des promontoires haut de deux mètre, comme à Cabours,c'était un pari risqué perdu d'avance .Ici à Djerba,je n'avais même pas cette tentation, je n'avais pas aperçu sur les plages de déesses aux yeux de feu ,juste des femmes accompagnées de leur petits amis de leurs amants ou de leur maris. J'avais bien croisé le regard diamantée insistant d'une jeune femme qui semblait déterminée à fixer le mien comme si peut être elle se donnait un défi,c'était dans le restaurant qui est en bordure de mer. En me fixant du regard d'une façon si déterminée et si volontaire ,elle attirait mon attention sur ses yeux bleu vert transparent ,bercés de noir. Je n'avais vu que ses yeux,aux croisement d'un mur,alors que je portais une assiette de couscous dans une main et un verre de rosé dans l'autre .J'ai oublié son visage. Lorsque j'ai recherché le lendemain,au même endroit,l'éclat vertigineux du regard diamanté ou dimanteint qui m'avait percé ,je n'ai rencontré que les yeux d'une jeune fille,qui baissa immédiatement les siens,elle était timide n'aurait jamais osé, se livrer à un corps à corps tactile visuel avec un inconnu,beaucoup plus âgé qu'elle. Je m'étais trompé de personne,la déesses aux yeux magique s'était envolée. A la place ,j'avais reçu le regard franc honnête et mystérieux d'une jeune serveuse Tunisienne peut être une étudiante car elle parlait le français à la perfection, avec élégance même je l'avais rencontrée la veille sur un autre comptoir à nourriture;hier elle préparait des boulettes de seigle qu'elle trempait dans de l'huile elle les proposait aux vacanciers comme plat locale à déguster avec du miel,aujourd'hui elle était affectée aux crêpes,elle avait un foulard rose qui lui servait de coiffe, elle étalait sans hâte la pâte à crêpe sur la plaque chauffante,essuyant sans se presser,les traces de la précédente sur la plaque,tandis qu'une foule de femmes jeunes et plus âgées faisaient la queue une assiette à la main en attente de crêpes. Nos regard se sont croisés de loin lorsque je débouchais une assiette à la main remplie de gourmandise,croissant,lait,et céréales. Nous nous sommes dit bonjour de loin,comme si nous nous connaissions de longue date,ce qui étonna sans doute les femmes qui faisaient gentiment la queue et qui se retournèrent. Oui cette jeune serveuse dégage quelque chose de spécial,elle à de la classe et une allure magnifique,mais surtout elle à de l'âme..



TREIZIEME SOLEIL.
CELUI DE MON INSPIRATION.
JE N'AI PAS LU KEROUAC lorsque j'étais sur la plage,mais j'ai pris quelques notes sur les dernières pages blanches du livre car j' avais cru que je n'avais pas de papier pour écrire. Je voulais tenter de dresser un petit panoramique de ce que j'avais sous les yeux au moment ou j'étais allongé sur le transat en bordure de mer,pendant que Iris se baignait. J'ai donc pris quelques notes à la va vite.


QUATORZIEME SOLEIL.
CELUI D'UNE FEMME BUDDHA.
SCENE DE PLAGE A DJERBA. Ressac,Iris se baigne,je vois de loin resplendir son corps élancé au milieu du bleu intense de la mer. A deux pas de moi,sur la lisière de l'eau ,un enfant construit un monticule de sable,il a un caleçon bariolé. Deux fillettes tout prêt de lui construisent un autre monticule de sable,elle se jettent du sable et crient tout en jouant à monter leur monticule mains contre main. Tout à l'heure déjà je les voyaient se chamailler avec du sable. Elles ont des cheveux blond qui filent dans le vent, un petit bikini noir pour la première,un petit bikini noir et blanc avec une ceinture rose pour la seconde.
Gaétan reviens!GAETAN REVIENS! - C'est une femme au corps flamboyant large aux cheveux noirs qui crie après son fils,un garçon aux cheveux blond coupé court,avec un caleçon de bain bleu pâle strié de raies jaunes qui semblent s'être perdu à deux pas d'elle sur la partie de la plage qui fait lisière,il a les yeux bleus et le regard un peu perdu ,je l'ai aperçu qui courait quand sa mère l'appelait .Une autre femme d'un certain âge,qui ressemble à un gros Bouddha,remonte et fixe sa chevelure blonde,à l'aide d'une broche en plastique noir,elle à le corps affalé sur un transat et semble contempler la mer d'un air blasé, elle a les seins nus qui pendent, on croirait ceux d'un eunuque car ils n'ont plus rien de féminin. Cette femme est peut être la réincarnation d'un vieux bouddha hindou,car lorsque je l'ai aperçu j'ai pensé à l'Inde. D'ailleurs cette nuit au milieu de mon sommeil j'ai revu une scène de ma vie d'artiste alternatif à Amsterdam c'était dans les années quatre vingt,il y avait en tête d' un défilé qui annonçait une suite de performances,un très haut et grand chariot en bois posé sur un tracteur .Nous étions dans un grand parc sauvage en bordure de mer;c'était le soir il y avait des torches des tentes blanches et des lumières phosphorescentes qui éclairaient le paysage et des lumières futuristes artificielles que les gens fixaient autour de leur poignet autour du cou ou faisaient tourner dans les airs . De gros avions passaient dans le ciel au dessus de nos têtes avec un bruit assourdissant car il y avait un aéroport tout près;j'ai aperçu la femme bouddha énorme le corps doré,elle siégeait exactement comme cette femme sur son transat,mais elle était sur le siège de tête du cortège entouré de plusieurs porteurs de torches. Si j'ai été happé cette nuit par ces visions de mon passé c'est à cause de cette femme que j'avais vu l'après midi sur la plage.

QUIINZIEME SOLEIL.
CELUI DIVIN DE LA PLAGE.
UNE TROISIEME PETITE FILLE EST VENUE REJOINDRE LES DEUX AUTRES,elle a un deux pièce bleu et rose,les mêmes cheveux blonds. Les trois fillettes sont assis au bords de l'eau,les pieds bercés par le remous des vagues,qui leur caresse les mollets;elle jouent avec le sable.
Gaétan reviens!On entend de nouveau la femme qui s'inquiète pour son môme. Un requin noir et blanc en plastique brillant chevauché par une petite fille aux cheveux bruns avec un maillot de bain rouge traverse la partie du panoramique qui est devant mes yeux,des piétons qui semblent pressés marchent pieds nus sur la margelle de la plage,ou l'eau vient s'écraser en faisant un bruit régulier de vague en train de mourir. Iris est revenue à mes côtés,je suis en train de prendre des notes pour ma scène de plage héroïque. -Je n'ai pas vu Lumière,il avait dit pourtant qu'il resterait dans cet endroit de la plage!- Iris s'inquiète. Je referme le livre de Kérouac,avec les quelques notes que j'ai fixé dedans pour ma prochaine séance d'écriture. Je vais aller marcher le long des vagues.

SEIXIEME SOLEIL.
CELUI D'UN ESCALIER.
EN LISANT PROUST IL Y A QUELQUES JOURS m'est revenu en mémoire,cette scène ou il décrit le sentiment de malaise qu'il éprouvait en respirant l'affreuse odeur de vernis de sa chambre de Combray lorsque sa mère lui refusait le baiser du soir lorsqu'il était encore un enfant. Me revint à en relisant ce passage une scène qui se passait dans l'escalier du troisième étage de l'appartement que notre famille occupait à deux cent mètres de l'église non pas de Combray mais de Cormont mon village natal ,je me revoyais tendre du point d'une façon théâtrale à ma mère,qui m'avait peut être grondée ou interdit de faire quelque chose qui me tenait à cœur. Je lui tendais le point alors que je m'étais réfugié sur la partie des escaliers située près de la porte ,et soudain elle me vit. Je ne sais ce qu'elle éprouva, elle ne dit rien. Pour ma part,j'avais éprouvé du dépits, mais non pas de la honte, à être surpris par elle en train de lui montrer ouvertement toute la haine que je lui vouait à cet instant car elle m'avait empêché de faire ce que je voulais. Je m'étonnais des sentiments violents que je pouvais avoir en moi lorsque j'étais enfant. Sans doute que ma mère fût choquée peut être meurtrie ou même peinée,par cet éclat de haine subite qu'elle découvrit en moi,. Je la désarçonnais; elle ne savait pas d'où me venait mes réactions qui étaient parfois extrêmes et imprévisibles. Cet escalier,n'avait pas des odeurs de vernis comme celui de Proust ,il n'avait aucune odeur particulière ,il contenait pourtant une grande partie de ma vie sans que j'en eu conscience ; la scène que j'ai montré n'en n'est qu'un fragment. J'ai emprunté cet escalier plus de vingt ans durant aux différents âges de ma vie. Lorsque je pense à lui ,il me renvoie surtout presque exclusivement à mes toutes premières créations, car j'y avait logé la plus grande partie de mes œuvres peintes lorsque j'avais huit ou dix ans . J'avais dessiné et peint des reproductions des personnages de Walt Disney et je les avais accrochées tout le long des murs qui bordaient les deux étages d'escalier qui menaient jusque chez nous au troisième étage de l'immeuble ou nous habitions. C'est quelque chose d'absolument étrange et merveilleux de m'apercevoir que j'avais pu très tôt me sentir déjà l'âme d'un peintre,même si c'était en le faisant d'une façon si appliquée .Entre mon enfance et moi ,un fil invisible se maintient,je ne saurais dire lequel avec exactitude,car je n'ai pas encore vraiment fait l'effort de venir redécouvrir l'enfant que j'étais réellement hier. J'aimerais le revoir avec le regard pur et innocent de celui qui croit en une sorte de mémoire faite de transparence et de vérité, mais il semble que mon cœur et mon esprit sont déjà trop plein de toutes sortes de catastrophes de terreurs de bêtise de rancœurs de méprises et d'égoïsmes et sans doute aussi de haines dissimulées,toutes sortes de boues qui affecte le regard pur des premiers instants,pour qu'une mémoire sublime et détachée puisse me revenir,il faudrait que mon cœur soit pur et je le sent tout noir et corrompu .

DIXSEPTIEME SOLEIL.
CELUI DES TRISTES HABITUDES.
J'AVAIS PREVU DE REDIGER BIEN D'AUTRES CHOSES concernant ce séjour,mais le temps va me manquer pour les donner toutes à voir. Ce matin j'ai revu la jeune femme Tunisienne au foulard rose,celle qui travaille dans la salle du restaurant. Je lui ai dit d'une façon un peu stupide,car c'était simplement une évidence- Vous changez souvent de place j'ai remarqué!- Elle ne ma pas répondu. J'ai observé son visage ses lèvres non pas frémis. Elle a étalé sur la plaque de fer, l'œuf mélangé à des crudités que je lui avais demandé. Et elle la placé dans mon assiette .Du son clair de sa voix,j'ai entendu qu'elle me disait distinctement dans un français parfaitement maîtrisé,comme si c était une étudiante studieuse qui répondait à son professeur - Vous aussi passez une bonne journée!- Je lui avait ,dit la même chose un peu auparavant.. J'ai aperçu en même temps le beau sourire désabusé qu'elle ma fait,comme pour dire- Oui passez une bonne journée,la mienne sera moins agréable -.J'aurais aimé lier davantage la conversation avec elle,mais ce n'était pas possible. Je suis retourné rejoindre Iris à la table blanche ou elle était assis. -La prochaine fois choisi une table,plus éloigné d'ici,nous sommes coincé entre deux familles agitées et pleines d'enfants,ce n'est pas très agréable le matin pour déjeuner d'être secoué comme ça!-Quand je suis arrivé ici il n'y avait personne. Voilà ce que je lui ai dit.-Ne manges pas trop de confiture!-Voilà ce qu'elle ma répondu en fixant mon assiette- C'est mauvais tu le sais bien pour ton diabète!-La veille je lui avais dit que j'avais mal aux bout des pieds , c'est souvent le signe que le Diabète est de retour. Iris est la gardienne de ma santé,elle n'oublie pas de me rappeler régulièrement que je dois être vigilant,pour ne pas souffrir; c'est à dire pour ne pas retomber dans cette état malheureux ou j'étais tombé récemment peut être à cause de mon diabète ou peut être aussi à cause de l'arthrose comme mon père . J'avais été privé de marche récemment ( exercice que j'aime) durant plus d'un mois car j'avais un pieds et une cheville qui me faisaient tellement souffrir que je devais rester assis,ou allongé. Je doutais encore que ce fût uniquement le diabète qui soit la cause de mon malheur,car mon médecin était de bons conseils,mais je doutais parfois de lui.

DIX HUITIEME SOLEIL.
CELUI DE MES MANQUES.
J'AI MARQUE SUR UNE FEUILLE DE PAPIER POUR ME SOUVENIR les passages que j'aurais aimé traité en rentrant de l'excursion que nous sommes allé faire hier. Mais je ne les traiterai pas ,nous sommes déjà dimanche nous repartons mardi et au retour je serai happé par d'autres préoccupations.

PASSAGES A INCLURES LORS DE MON RETOUR DE DJERBA.

-Télévision infos et variétés ici comme en France on est derrière l'écran comme des sardines . ( Mais ci les Tunisiens ne payent pas la taxe,ils squattent toutes les chaînes étrangère c'est le guide pour Djerba qui nous la dis).
-La Syrie est à deux cent kilomètres à vol d'oiseaux d'ici je n'ai pas pu regarder sur une carte ,c'est mon voisin de table qui me la dit. Je voulais parler de la Syrie,car elle fait sa révolution dans la guerre,contrairement à la Tunisie qui fait la sienne dans le calme .Mais pour l'heure il n'y a plus que des poches de résistance, les choses se sont calmées- nous a dit le deuxième guide ,celui des crocodiles.
-LE CHANT. Je me suis réveillé hier matin vers quatre heure il faisait pleinement nuit; j'avais cru entendre une sorte de chant vaguement mélodieux et incertain. Je n'avais pas rêvé ce chant, c'était celui du muezzin (mouadh-dhan) de la mosquée la plus proche de notre complexe. Pendant quelques instant,j'ai cru retrouver une partie de l'âme de l'orient que j'avais déjà rencontré une fois . J'ai marché durant une heure dans la nuit chaude,sous un ciel rempli d'étoiles,à travers les palmeraies éclairées par des jets de lumière disposés dans les parcs. Ensuite je suis rentré,je me suis rendormi . Deux heures après , à sept heure,je suis allé plonger dans la piscine qui était magnifique de bleu déserte et silencieuse elle me faisait penser à une sorte d'oasis ,une chose presque intemporelle .Les pigeons perchés sur les hauteurs de l'hôtel proche ,plongeaient dans les airs et venaient boire ,ils pointaient leurs becs dans l'eau qui clapotait , je nageais avec lenteur en espérant de ne pas trop les effrayer . J'ai compris d'où venaient les deux duvets qui flottaient sur l'eau limpide et transparente qui scintillait car déjà le soleil se levait. Je nageais sur le dos en regardant les palmiers ,je revoyais en nageant des scènes de mon passage au Maroc ,j'avais dormi près d'une mosquée,c'était dans les années quatre vingt.-Le maroc à bien changé depuis ces années là!- ma dit un peu plus tard un homme symphatique que j'ai rencontré sur ma route;il était d'origine marocaine et travaillait à la gestion d'un hotel en France,nous nous étions rencontré dans l'aéroport en venant à Djerba et il venait plonger comme moi de bonne heure dans la piscine déserte.
LECTURE DE A.HUXLEY. Les portes de la perception,des passages à retenir-Le seul chemin qui mène à la paix,au bonheur et à la liberté et celui de la connaissance et du respect des lois du cosmos (plus vaste et non humain).Et d'autres passages similaires. La lecture de Huxley me renvoi à une manière de penser qui était en grande partie la mienne au début des années soixante dix,à travers ce qu'il écrit,je retrouve des miennes pensées. Parfois je dois le sauter,car j'ai l'impression qu'il ressasse des clichés qui sont pourtant des vérités sur l'amour,la beauté,la sagesse,l'illumination. Je trouve pourtant très bien de revenir me confronter à lui,car il m'oblige à relire ma vie en me reposant les mêmes questions qu'hier,mais aujourd'hui je n'ai plus les mêmes certitudes qu'hier..Je revoyais,les nuits passées ,sans doute c'est Huxley et sa lecture qui m'y a fait penser,des passages de mes vies parallèles ,en Hollande dans les grands festivals alternatifs,ma vie de cette époque était une vie qui se plaçait sous les signe de la magie et du cosmos. Je pratiquais des rites sacrés à ma façon,sous forme de performances. Je me transformais en primitif blanc,je m'enduisais le corps d'argile et j'allumais des feux autour de moi. J'étais le grand fauve sauvage de la quête immobile. Aujourd'hui, ma vie je ne sais ce qu'elle est devenue ni ou elle va.





DIX NEUVIEME SOLEIL.
CELUI DE LA CULTURE ARABO -ISLAMIQUE.
DJERBA DECOUVERTE.
.Voici ce que dit le dépliant .

Djerba découverte une journée en bus. Entre olivier , cactus,figuiers et palmiers,lîle de rêve dévoile toute sa beauté naturelle. Départ vers le village berbère Guellela et la visite de son musée considéré comme le curseur d'une extraordinaire banque de données qui conserve toute la mémoire du patrimoine du sud tunisien. Continuation vers le port de pêche de Houm Souk,déjeuner au bord de mer. Visite du fort espagnol,un monument prestigieux puis temps libre pour flâner dans les souks. Arrêt à la plus ancienne mosquée de Djerba et retour à l'hôtel.
BUS CLIMATISE,DEJEUNER COMPRIS GUIDE PROFESSIONNEL.

Le dépliant qui date ne donne pas tous les détails,et certaines visites comme celle du fort espagnol ou cet arrêt à la mosquée n'ont pas eut lieu. D'autre part ,nous n'avons pas vraiment aperçu le village de Guellala; c'est à peine si nous avons pu observer en passant quelques ruelles aux murs blanc un peu salles,aux volets et portes bleus avec des boutiques à tous les angles,nous avons traversé le quartier des mécaniciens ( toujours à Bellala),un quartier qui ressemblait vaguement au décor des banlieues chinoises que j'ai parcouru alors que nous habitions Shanghai,un certain bordel y régnait auquel je me suis habitué avec le temps. Ici c'est la même chose les gens s'habituent à voir des saletés et des objets encombrant qui traînent à tous les coins de rue. La plupart des maisons ,on un dôme blanc pour garder la fraîcheur et un seul étage,c'est une loi de construction qui interdit qu'il y en ai davantage .On nous a fait visiter parce que c'était prévu dans le programme un magasin de poterie émaillée,avec un potier qui faisait la démonstration de sa dextérité, j'y ai acheté un plat émaillé,que j'ai réussi à faire baisser de moitié,mais il me semble malgré tout que les prix étaient surfaits,comparés à ceux pratiqués sur le marché de Houmet Souk,mais comparé aux prix auxquels je vend mes œuvres surles marchés parisiens ,il n'y a pas photo ,je suis comme Picasso, dans une moindre mesure tout de même, car je n'ai pas le bagou de ces vendeurs tunisiens qui montent la barre très haut au niveau des prix et qui finissent par couper la poire en deux,presque à chaque fois;bien que ce soit marqué sur leurs panneaux en gros en plusieurs langues :Ici prix fixes Prizzi fissi,Precio Fijo,Feste Prein ;même si l'artisanat ici prend des figures de guérilla,dont les touristes sont les proie,il ne faut pas se laisser émouvoir ,il faut contourner avec fermeté les multiples vendeurs qui s'accrochent à vous comme des sangsues ,et rester impassible .Iris qui est très spontanée ,avait craqué sur une mosaïque quelques minutes auparavant lors de la visite d'un musée ethnologique.


J'AI TROUVE CE MUSEE DE PEU D'INTERËT ,vu que les mannequins qui occupaient l'espace ressemblaient à de mauvais acteurs de carton pâte présentant les scènes de la vie quotidienne des habitants de Tunisie,j'ai vu presque la même chose légèrement en mieux au musée Rabelais ,ou à Lascaux ou on montrait des scènes reconstituant la vie des hommes des temps préhistoriques ; tout cela me laisse en général plutôt rêveur. J'ai seulement remarqué quelques broderies dans ce musée que j'ai pris en photos,elles ressemblaient à des œuvres de matisse,par la simplicité de leurs traits par la beauté de leurs couleurs. Souvent il faut chercher la beauté dans des endroits ou on ne l'attend pas. A Houmet Souk,quelques heures plus tard,nous avons déambulés sous un soleil pesant,et nous avons échappé avec peine ,aux sortilèges d'un vendeur de thé et d'eau minérale qui voulait nous vendre quelques feuilles de thé vert à la menthe à des prix défiants toute concurrence dans le sens de l'altitude. Toujours il faut marchander,c'est fatiguant. C'est pourtant dit à l'entrée de la plupart des boutiques sur de grands panneaux bleu sur fond blanc (comme la couleur des maison)s : PRIX FIZZI .( ICI PRIX FIXES).

VISITE PLUS TARD du parc Djerba explore. Sans doute le parc le mieux aménagé il reçoit dans ses murs une partie de l'héritage d' Jerbien de l'architecture et de la culture arabo islamique. Ce parc est accouplé à une grande ferme d'élevage de crocodiles. Naturellement,le guide plein d'humour nous a fait visiter ce parc durant presque une heure,au début de la visite,nous laissant à peine le temps de venir contempler la perle de ce lieux,l'exposition des trésors de la culture arabo-islamique;heureusement que j'avais mon appareil numérique,j'ai pu sélectionner quelques chef-d'œuvre de ce musée pour en rapporter quelques traces ici,pour compléter mon périple , et afin de rendre à César ce qui est à César et à Mohammat ce qui est à Mohammat.





PANNEAU'AUX GENS DE BADR'
Tunisie, husséinide, 18é siècle
Bordé d'un décor floral où l'on reconnaît la feuille 'Saz',une feuille dentelée caractéristique du répertoire ottoman connue dans la céramique tunisoise de la même époque. La deuxième bordure renferme fractionnée en losanges, la liste des attributs de Dieu. Ce sont les 99 qualificatifs d'Allah. Leur récitation intervient dans plusieurs rites de protection et d'exorcismes. Les connaitre par cœur donnerait accès au paradis. Les suspendre dans les demeures reste une pratique vivante. Aux quatre angles les quatre premiers successeurs du prophète Mohammad, Abou Bakr ,Omar ,Othman et Ali .Au centre disposé tel un revêtement de céramique ,396 carrés, ornés d'une fleur évoquant le lys, renferment les noms du prophète, de ses successeurs ,'des gens de la caverne ‘et la longue liste des compagnons qui ont participé à la bataille de Badr.
En 624,l'an II du calendrier musulman, l’armée de Mohammad remporta à Badr, sa première grande victoire sur les païens de la Mecque. Un événement encore célébré de nos jours tous les 17 du mois du Ramadan. à Tunis, les croyances populaires accordaient une grande importance à cette victoire. Il était d'usage que la future mère reçoive de son beau-père un étui-amulette, d’or ou d'argent, contenant un rouleau de papier où étaient inscrits les noms des Gens de Badr. Cette amulette, dite 'bazwank', appellation d'origine turque, devait accompagner le nouveau-né et lui apporter ‘victoire' et protection. Sur ce panneau la disposition des noms en diagonales n'est pas sans évoquer les 'carrés' ou Jadwal talismaniques


CHEMISE TALISMANIQUE 'HIRZ'
Empire ottoman ,17 é siècle.
Il était d'usage chez les dignitaires ottomans et leurs enfants de porter, en cas de maladie et à titre prophylactique, des gilets et des bonnets coupés dans des reliques provenant des tentures intérieur de la Kaaba ou du mausolée du prophète Mohammad à Médine. Portée pour se parer contre les risques en tous genres, maladie, envoûtements, blessures de guerre, la chemise exposée ici fait partie d'une série rare. Le palais de Topkapi à Istanbul en conserve quelques une ayant appartenues au sultan.
Sa confection doit respecter plusieurs paramètres. Pour être portée à même la peau, elle est généralement taillée dans un tissu fin et dessinée avec des pigments spéciaux. Interviennent alors les techniques d'un ensemble de spécialistes des sciences occultes et ésotériques: oniromanciens, astrologues et numérologues. Ces chemises sont généralement ornées de nombreuses références coraniques, de prières, de convocation des esprits, ayant chacune sa propre valeur numérique.
Initiés par les premiers alchimistes, puis par les frères de la pureté, les philosophes pythagoriciens et néo-platoniciens du 1Oé siècle, la valeur numérique des lettres est devenue l'objet d'une véritable science, jusqu’à aboutir à la formation d'une confrérie mystique lettriste, ‘la Houroufia'. Le pouvoir ottoman tentera sa liquidation dès le 16é siècle craignant ses pouvoirs surnaturels ses prétentions politiques et son syncrétisme religieux associant judaïsme ,chrétienté et Islam. Des traces de la Houroufia marqueront certains dogmes de la confrérie Bektaria, naguère suivie à Sidi et Bektachi à Tunis par les janissaires (soldats ottomans, anciens esclaves d'origine européenne




















L'art religieux n'a pas produit que des chef d'oeuvres,mais ce n'est pas parcequ'il en a produit également qu'on doit l'adorer au même titre qu'on adore des idoles.J'ai placé ces objets religieux inspirés de la culture arabo-islamique mais aussi Perse ( l'actuel Iran) non pas pour adorer des formes presques parfaites d'un point de vue esthétique,mais pour montrer que derrière tout ce raffinement il y avait une inspiration d'ordre sacré .Je ne sais pas ce qu'il en subsite aujourd'hui. Nous sommes tellement agressés par les côtés négatifs de la culture en provenance de l'Islam, du fait de l'extrême parti prît de chauvinisme exercé par les minorités extrémiste qui ont prît le dessus dans ces pays ,que nous sommes rendu aveugle à ce qui fît leur grandeur. En réaction à la montée en puissance du matérialisme occidental,les traditionnalistes chauvins issus de cette culture ancestrale ont érigés des dogmes aussi stupides que ceux érigés à leur époque par les bourreaux de l'inquisition;la même haine de l'autre préside à leur folie religieuse. Ce n'est pas eux pourtant qui sont représentatifs de la sagesse de l'orient,ils ne sont que les chiens féroces des dogmes religieux appliqués au pieds et à la la lettre .La vérité ultime ne leur appartient pas,pas plus qu'à nous occupant d'occident.La vérité est à bâtir journalièrement au coeur des hommes . Seul celui qui respecte son prochain peut prétendre à la sagesse,c'ést la leçon professée par tous les maîtres de l'éveil,il est bon de s'en souvenir à l'heure ou souffle à nouveau avec force le vent de l'ignorance.









                                                                               FIN